Comment le fait de définir un objectif influence-t-il la compétitivité ? Nous avons posé la question à Olivier Brongniart, président co-fondateur de Cost House (cabinet de conseil spécialisé en performance économique) ainsi qu'à Matthieu Androdias et Hugo Boucheron, champions du monde d’aviron.
Cost House est mécène des deux champions et les suit dans leur parcours jusqu’aux JO de Tokyo en 2021.
Matthieu Androdias : « Pour moi, la notion d'objectif est également plus que centrale, c'est ce qui m'anime. Plus l’objectif est élevé et plus il est mobilisateur. J'ai lu cette phrase qui me parle beaucoup « Si un objectif ne vous fait pas peur, c'est qu'il n'est pas suffisamment élevé ».
La contrepartie, c'est que plus il est haut et plus le chemin nous confrontera au réel : aux doutes, aux échecs, à nos propres limites (physiques et mentales), etc...
Pour continuer à avancer, il sera nécessaire de développer sa résilience, de mobiliser de nouvelles ressources et de se réinventer. Bref, il faut tout simplement changer, jusqu'à devenir la personne capable d'atteindre cet objectif. »
Hugo Boucheron : « Je pense qu’avoir un objectif est indispensable pour être compétitif, personnellement c'est la force qui m'aide à progresser, à dépasser mes limites au quotidien. C'est la réponse au « pourquoi ? ».
Il est important d'avoir des objectifs intermédiaires à son objectif principal pour entretenir la flamme et être « endurant » dans sa motivation.
Avoir un objectif oblige à évoluer, sortir de sa zone de confort, chercher de nouvelles méthodes plus performantes, se remettre en question, construire son entourage et le renforcer. »
Olivier Brongniart : « L'objectif est un élément essentiel à l’effort de compétitivité. Il va cependant au-delà du simple fait de déclarer que l’on souhaite renforcer cette dernière. En effet, en réfléchissant ainsi, les résultats ne seront pas optimaux. Cela s’apparente à dire « faites au mieux » quand il faudrait « quantifier » cette volonté.
A partir de cela, il est important de comprendre l'objectif comme étant un levier de gestion du changement. C'est l'argument qui va permettre à chacun des acteurs d’un projet de pouvoir justifier d’un changement d’opinion ; par conséquent, ces acteurs pourront se « libérer » des leviers conventionnels pour chercher des pistes complémentaires.
Ne pas établir d'objectif revient à démarrer une mission de conseil sans réunion de lancement avec le management.
Bien souvent chez Cost House, nous atteignons les objectifs fixés avec nos clients en actionnant des leviers dont nous n’avions pas connaissance au départ. La raison à cela n'est pas technique mais bien psychologique.
Tant que l’on n’a pas atteint l'objectif, celui-ci sert de levier du changement. Autrement dit, on accepte d'envisager les choses autrement, de changer de façon de faire pour atteindre notre but, voire le dépasser. »
Pour plus d'informations, contactez-nous ici ou via l'adresse mail contact@cost-house.com
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